Jour 8 : Cabana Sorda – Refuge de l’étang Fourcat
13 août
28,3km, 2310m D+, 2280m D-
7h40, il fait très beau, nous suivons un chemin qui sillonne dans les vallons, nous réveillons les jambes sur quelques montées et nous retrouvons à 2600m sur une crête nous offrant la vue sur un grand cirque de montagnes dominées par le Pic de Serrère.
Nous nous rendons compte que nous avons fait un détour inutile, en voyant arriver au col les espagnols qui sont partis 45min après nous.
Nous descendons dans le cirque et rejoignons la cabane de Coms de Jan, où une jument et son poulain se roulent dans l’herbe. Nous rejoignons la montée vers le col de Serrère (ou collada dels Meners) par le GRP, les randonneurs se font plus nombreux dans cette montée ardue. 2730m, nous voilà au col !
Nous sommes à peine 200m sous le Pic de la Serrera, mais nous ne faisons pas le détour par le sommet, la journée est déjà suffisamment longue… Ce sommet fait partie des quelques-uns que je regrette de n’avoir pas gravis, il faudra qu’un jour je revienne. 🙂
Nous avalons les 800m de descente jusqu’au refuge de Sorteny, avec l’enchaînement classique, d’abord pierrier puis prairie et enfin rives luxuriantes d’un ruisseau.
Anecdote : 15min avant d’arriver au refuge nous croisons une famille complétement paumée qui monte vers les montagnes et dont le père me demande si c’est le chemin qui mène au parking où sont les voitures…
13h15, nous faisons une délicieuse pause déjeuner à Sortény, récemment rénové en refuge gardé.
Bien requinqués et prêts à affronter les 6h40 annoncées, nous repartons par la piste puis bifurquons pour prendre un chemin à flanc qui permet d’éviter le détour par El Serrat. Le chemin est beau mais monte raide jusqu’à la cabane de Besali, pour finalement redescendre jusqu’à la route d’Arcalis.
Anecdote 2 : d’en haut je vois (et entend surtout) une ferrari s’amuser à faire crisser ses pneus sur un parking, encore et encore, on ne doit pas avoir la même définition des loisirs.
Il est déjà 17h et il reste encore 800m à prendre jusqu’au port de l’Abeille, la journée n’est pas finie. Une pluie hésitante nous fait nous couvrir alors que nous contournons les trois beaux étangs du Tristagne. La dernière montée vers l’Abeille est si raide qu’on croirait un mur de pierre de 130m de haut, dans le brouillard.
En passant ce port nous rentrons de nouveau en France, nous redescendons dans les pierres, passons le lac de Goueille, remontons encore quelques pentes raides (mince je croyais que c’était la dernière), le refuge se fait attendre.
20h, toujours dans le brouillard, nous arrivons au refuge de l’Étang Fourcat, enfin ! Ouh que cette bière est bonne ! 2445m, ce refuge est le plus haut de l’Ariège, pour « fêter » le premier quart de ma rando, je décide de passer ma première nuit en refuge gardé de ma vie.
C’est ici que je fais mes adieux à Jean-Sébastien, qui termine demain sa randonnée, il est presque chez lui. Je le remercie encore, il m’a vraiment beaucoup aidé (cf jour 4), il me laisse son topo « Trans’Pyr », sans lequel je ne serai probablement pas arrivé au bout de cette rando.