Jour 9 : Étang Fourcat – Refuge de l’étang du Pinet
14 août
18,9km, 1460m D+, 1660m D-
Ce matin, après un petit-déj’ gargantuesque au buffet du refuge, je me rends compte que j’ai oublié mon dentifrice à la cabana Sorda, alors je me lave les dents au savon de Marseille, c’est po très bon.
Je pars sous un grand soleil dans la montée raide vers les crêtes de Malcaras, je perds le sentier plusieurs fois, me retrouve à grimper sur des gros rochers. En haut de la première crête le vent souffle très fort, je ne m’attarde pas. J’ai un coup de fatigue, pour la première fois depuis le départ je me sens faible, je me force à faire une pause avant de grimper raide vers la seconde crête.
Ça y est je suis en haut, 2645m, ouf plus que de la descente maintenant. Mais quelle descente, quasi 1700m à perdre.
Premier étang du Picot, petite pause, je lave (enfin rince) mes affaires dans le lac, et m’allonge un peu au soleil. Revigoré je repars sur un sentier à flanc beaucoup plus facile que le début de la descente, et offrant une belle vue sur la vallée. Je descends à bon rythme au soleil jusqu’à atteindre un plat, puis une forêt de pins, où je suis agréablement le chemin de terre et d’épines qui descend en lacet en étant protégé du soleil. Je n’ai pour l’instant croisé personne aujourd’hui.
Ça y est la route, et quelques minutes après Mounicou, je sirote un ice-tea frais à la terrasse du petit gîte d’étape. Je suis à 1090m, il fais beaucoup plus chaud ici-bas. Je profite de la voiture de trois randonneurs qui descendent à Vicdessos (10km plus bas) pour ravitailler avant un paquet d’étapes sans ravito possible.
16h, de retour à Mounicou, je repars sur la route jusqu’au parking de l’Artigue, où je la quitte enfin et m’embarque sur le chemin qui monte au Montcalm, le refuge du Pinet est annoncé à 3h. Le chemin est bien balisé mais grimpe pas mal, j’y croise de nombreuses personnes qui redescendent. La fatigue de ce matin a disparu et je monte bien dans cette belle vallée entourée de crêtes.
J’atteins l’étang du Pinet en seulement 2h, le cadre est splendide même si de nombreuses tentes (dont la mienne) et le refuge entourent l’étang. Je prépare mon dîner, écrit dans mon carnet, et une fois étiré me fous dans ma tente, il est 21h20, je suis prêt à dormir alors qu’il fait encore jour, ça change !