Jour 16 : La Besurta – Refuge Jean Arlaud (Lac du Portillon)
21 août
14,4km, 1320m D+, 660m D-
Petit-déj de flocons d’avoine dans la tente, et cafe con leche à l’échope, je pars à 9h, plein d’énergie.
Je rejoins en 3/4h l’Hospital de Benasque, par un joli chemin, le soleil vient me réchauffer, j’avais froid depuis cette nuit, bonheur.
J’attaque la montée vers le cirque de Remuñe, en forêt au début, heureusement, il fait déjà 25°C et j’ai 1300m de D+ devant moi. J’arrive à un premier lac, Ibón de Remuñe, puis un autre, un peu plus petit, je crève de chaud, baignade obligé. Je suis vraiment tout seul alors j’y plonge tout nu (#jvoyagettnu) ! Rafraîchi, je m’allonge dans l’herbe et sèche au soleil, c’est le pied.
Arrivé au fond du vallon, je commence à monter plus sévèrement dans la caillasse sous le soleil qui cogne bien. 2840m, je passe le Portal de Remuñe, il est 14h et je n’ai toujours pas mangé. Tant pis s’il n’y a pas d’ombre, je trouve un tout petit lac dans lequel je trempe mes pieds pendant que je grignote, il fait trop chaud, ça me coupe même l’appétit, je ne m’attarde pas.
Je suis un sentier à flanc en contrehaut du magnifique lac du Litérole, d’un bleu électrique, puis croise de nombreux petits lacs au bleu très clair dont l’eau coule directement des névés. Je goûte cette eau très froide et rocheuse, délicieuse.
Après une montée bien raide, me voilà au col inférieur du Litérole, 2893m, je m’arrête bien dix minutes pour contempler le spectacle grandiose qui s’offre à moi, tous les lacs et névés que j’ai vus, et la vallée au fond que je domine, que je suis bien ici.
La descente vers le refuge du Portillon (ou refuge Jean Arlaud) est encore plus raide que de l’autre côté, je glisse dans la pierraille et les névés.
J’arrive au très beau lac (de retenue) du Portillon, traverse le barrage et atteins le refuge à 16h30.
Je ne pensais pas m’y arrêter, il est encore tôt, mais finalement je vais m’offrir la pension complète comme une récompense de mi-parcours. Il est tellement tôt que j’ai le temps de me poser sur le barrage pour dessiner.
Moi qui ai l’habitude d’être tout seul, ça me fait plaisir de dîner – copieusement – entouré de randonneurs très sympas, comme François, Juliette et Cyril qui sont monté passer la nuit depuis Oô.