Jour 22 : Arrémoulit – Col du Somport
27 août
24,6km, 1560m D+, 2200m D-
Cette nuit les fortes rafales de vent ont bien agité la tente, mais ne m’ont certainement pas empêché de dormir comme un loir.
Il est 8h40, je quitte le refuge et emprunte le « vertigineux » passage d’Ortieg, qui ne l’est pas tant que ça finalement. Au col d’Arrious s’offre à moi la vue sur le beau, célèbre et imposant Pic du Midi d’Ossau !
Je repars du col avec Bruno, un randonneur qui est parti de Gavarnie pour faire un tronçon de HRP jusqu’à Hendaye. Par un joli chemin en forêt nous rejoignons le col de Soques, 900m plus bas, ça fait du bien de retrouver les arbres après toutes ces pierres de haute altitude.
Mes jambes vont bien mieux qu’hier et nous montons à bonne allure vers le refuge de Pombie, qui se trouve juste sous l’Ossau qui prend une bonne partie de l’horizon. Ce refuge est le rendez-vous des grimpeurs qui viennent se frotter au géant de pierre (2884m), un jour je reviendrai aussi avec mon matériel d’escalade !
Nous contournons le pic par le col de Peyreget et pique-niquons au lac du même nom. Anecdote : à 13h37 j’ai perdu, pour la première fois de toute la rando !
Je suis Bruno par un chemin qui n’est pas indiqué sur mon topo et qui passe par le col du Somport, ce n’est peut-être pas le plus joli mais c’est un peu plus rapide. De toute façon la pluie se met à tomber dru alors que nous montons vers les lacs d’Ayous, j’enfile pour la première fois mon surpantalon acheté à Font-Romeu, il y a 16 jours. Et je fais bien, la pluie ne faiblit pas une minute, à peine une petite éclaircie après le col des Moines, pour repartir encore de plus belle après.
Nous arrivons à la station de ski de Candanchú, complétement trempés, suivons la route pendant 2km, je commence à avoir vraiment froid. Nous comptions aller plus loin, mais la pluie battante a eu raison de nous : au col du Somport, avec bonheur, nous trouvons une « Albergue », 20€ pour la demi-pension. Nous allons dîner et dormir au sec et au chaud, c’est juste parfait !
La bière au chaud en regardant la pluie marteler les fenêtres a une saveur particulière, tout comme le matelas du dortoir, que nous partageons avec deux pèlerins de St-Jacques.