Jour 1, samedi 4 juin, 127km

Jour 1, samedi 4 juin, 127km

Les cloches sonnent midi quand je donne le premier coup de pédale. Je quitte le parvis de Notre-Dame en saluant de la main Bertrand et Pierre-François qui m’ont fait la surprise de venir me voir pour mon départ, les pauvres ils m’ont attendu 2h : j’ai terminé de préparer mes affaires vers trois heures du matin et suis parti ce matin bien plus tard que prévu, j’ai l’impression de m’être rarement aussi mal préparé pour une rando..

Je remonte la rue de Rennes vers la tour Montparnasse avec la hâte d’être sorti de Paris, et d’être entouré d’arbres plutôt que de pots d’échappement. Le vélo dans Paris, je connais déjà ! Cela fait à peine 1h que je suis parti et je crève déjà, me voilà en train de réparer ma chambre à air à Chatenay-Malabry sur le bord de la coulée verte, j’espère que mon vieux vélo va mieux tenir la route que ça, sinon je ne suis pas arrivé !
Pour ma première expérience de randonnée à vélo j’ai pris le parti d’être un peu en mode touriste au niveau matériel, j’ai mon vieux vélo Peugeot que j’avais trouvé sur Leboncoin, auquel j’ai accroché un porte-bagage de selle sur lequel j’ai accroché mon petit sac de randonnée avec des sangles. Sur le cadre j’ai fait tenir la tente que Pierre m’a prêtée et qui me frotte les jambes, j’ai aussi ajouté un petit compteur kilométrique et un GPS sur mon guidon, sur lequel j’ai téléchargé le tracé de la Véloscénie.

La coulée verte passe par Antony, me rappelant quelques souvenirs de prépa, et rejoint Massy et Palaiseau. Sur les départementales jusqu’à Saint-Arnoult-en-Yvelines je sens que je quitte pour de bon la région parisienne. 16h, un peu après le village de Bonnelle, je grignote noix, amandes et fruits secs pour « déjeuner » entre les arbres, à côté d’un pré où paissent quelques chevaux. Plus de vert, moins de voitures, je respire, je suis bien.
Je suis la route de la vallée de l’Eure, sur un chemin terreux et graveleux, j’espère que mes pneus vont tenir.. Je finis par arriver à Rambouillet sous quelques gouttes de pluie, je profite alors d’un porche pour faire une pause, protéger mon sac et ma tente, et manger un cookie offert par PeF, c’est délicieux et ça donne le courage de repartir sous la pluie.

Jusqu’à Chartres je sais que je longe l’Eure mais je ne la vois pas. Ça y est j’arrive, je vois la belle cathédrale qui surplombe la ville, il est presque 21h et je suis fourbu, mal au dos, mal aux fesses, mais trop content ! Avant d’aller planter ma tente au camping municipal je fais tout de même un détour jusqu’à la cathédrale pour aller la voir de plus près, la vielle ville est très charmante avec ses rues montantes et ses maisons à colombages, d’une cathédrale à l’autre !
Minuit, le ventre plein de cacahuètes et de nouilles chinoises, je m’endors comme un bébé sur le confort de mon matelas autogonflant (luxe quand on l’habitude des matelas mousses).

Crever après à peine 15km..
Les beaux coquelicots
Devant la cathédrale de Chartres

 

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