Jour 12 : Certascan – Plat de Sobriu
17 août
20,3km, 1370m D+, 1700m D-
8h, les premiers traits du soleil viennent taper ma tente et me réveiller, pour une fois j’émerge au chaud.
Au refuge je fais tomber et casse un de mes bidons, flûte je ne peux pas me permettre de randonner avec seulement 1L d’eau. Heureusement je me fais donner une bouteille en plastique par un jeune qui travaille au refuge, ça paraît anodin mais ce simple geste me sauve bien !
Un peu au dessus de mon emplacement de bivouac je découvre et contourne le beau lac de Certascan, mes jambes se réveillent difficilement dans la montée vers le col, je décide de ne pas pousser jusqu’au Pica Certascan, aujourd’hui j’essaye de doubler.
En descendant vers Noarre, je m’arrête à la rivière pour me rincer moi et mes affaires sales, elles vont bien sécher sur mon sac avec ce soleil de plomb.
Midi, je traverse le charmant petit hameau de Noarre et ses quelques maisons de pierres. Une heure plus loin je m’arrête déjeuner à l’ombre de quelques arbres sur la rive d’un ruisseau, où de nouveau je vais me rafraîchir.
Le soleil cogne toujours dans la montée vers le refuge Enric Pujol, je trempe plusieurs fois ma casquette dans le ruisseau qui longe le sentier, jusqu’à ce que je trouve le spot idéal pour me baigner : une belle vasque sous une petite cascade où je vais bien rester 10min, face au paysage, avec l’eau qui m’arrive sur la tête, jaccuzi frais naturel, bonheur
Enric Pujol, 15h35, il est tard pour entamer la 2ème étape de la journée…
Je monte vers le sud, hors sentier entre les grosses roches arrondies, les touffes de gispet, je longe les « Estany Galina », les lacs de la poule. Je me baigne d’ailleurs (pour la 4ème fois de la journée), dans l’eau translucide de l’un d’eux.
Dans la montée vers le Coll de Calberante, c’est le drame, un de mes bâtons se casse ! Une des fixations a lâché, je suis dégoûté… Je sens tout de suite la différence de monter avec un seul bâton pour s’appuyer.
J’enchaîne trois cols assez proche, Coll de Calberante, Coll Curios et Coll de la Cornella, en haut de ce dernier je fais une pause avec du pain et du fromage et contemple le magnifique paysage de crêtes au loin.
Je n’irai pas jusqu’à Alos d’Isil aujourd’hui, c’est trop loin, je passe la Bassa de Sobriu et trouve un endroit parfait pour bivouaquer, bien plat, ruisseau à proximité, le soleil qui se couche sur la ligne de crêtes me chauffe encore.
Je nomme mon petit paradis le Pla de Sobriu, je suis bien, je ne voudrais être à aucun autre endroit.