Jour 17 : Portillon – Camping de Viados
22 août
24km, 1210m D+, 2180m D-
Lit douillet, nuit confortable, petit-déj bien copieux, je repars plein d’énergie vers le Tusse de Montarqué, il est 8h10.
À l’instar des jours précédents, le temps est radieux, j’arrive au col du Pluviomètre, d’où j’ai une belle vue sur le col des Gourgs Blancs (pas si blancs que ça cette année, triste réchauffement climatique). Mais j’ai de la chance, ça me permet un passage plus facile, je descends sur la rive droite d’un névé, sillonne dans un large pierrier qui monte aux Gourgs Blancs.
J’entame la longue descente dans un pierrier assez raide au début, arrive à un premier petit lac, je vais en contourner trois comme ça, de plus en plus gros, jusqu’au large et très bleu lac de Caillauas. Dans la descente je croise Michel, 67 ans, qui monte avec son beauf « faire un 3000 » dans la journée, plus de 1500m D+ et D-, j’adore ces anciens qui ont la pêche pour venir encore taquiner la montage !
12h30, après un plongeon, je casse la croûte au Lac de Caillauas, avec Maxime, un jeune pêcheur, qui me parle de son projet de faire la HRP de lac en lac pour pêcher, trop sympa.
Me voilà en train de longer le chemin à flanc qui mène au lac des Pouchergues, véritable balcon sur la vallée, c’est un ancien chemin creusé pour des travailleurs EDF je crois, il y a un vieux téléphérique et des rails envahies par les herbes. Je me croirais dans un parc d’attraction abandonné, avec vue incroyable sur la vallée.
15h, je passe la cabane du Prat Cazeneuve et m’enfonce dans le fond du vallon. Mes jambes commencent à souffrir dans la montée vers le col d’Aygues-Tortes, mais je mets un pied devant l’autre sans me poser de question, et arrivé en haut, la vue sur les Posets est une magnifique récompense, ces sommets à plus de 3300m en imposent.
Je contemple en finissant un bout de saucisson que je trimballe depuis la cabana Sorda.
Au col je discute avec Serge, un toulousain très sympa qui randonne sur la HRP depuis plusieurs années en faisant un petit tronçon chaque année.
Dans la descente je retrouve ma forme et le distance, je rejoins le GR11, suis le chemin à flanc de vallée en me retournant souvent pour admirer encore les Posets derrière moi.
19h, j’arrive au refuge de Viados, mais je vais dormir 1km plus loin, au camping, en savourant intensément une bonne bière après avoir planté ma tente.
