Jour 2 : Tanyareda – Amélie-les-Bains
Lundi 7 août :
47km, 1720m D+, 2540m D-
Pas encore habitué à l’inconfort, je me réveille à 7h après une bien mauvaise nuit, et pars à 7h50, dans la fraicheur matinale.
Une petite montée un peu raide m’emmène au Pic Neulos (1256m), point le plus haut pour l’instant, j’y admire encore les montagnes qui se jettent dans la mer. Dans la luminosité matinale, je descends le long de la crête herbeuse en longeant la frontière espagnole, en me disant que je marche dans les pas de Lionel Daudet.
Au Col de l’Ouillat je rejoins une piste que je vais suivre pendant longtemps, très longtemps. J’y rattrape Jean Sébastien, ensemble nous gagnons le Col du Perthus (280m), la ville assez laide et son gros viaduc autoroutier, ça fait tâche dans le paysage.
Nous remontons en contournant l’imposant Fort de Bellegarde, et après une heure en forêt nous retrouvons (encore) une piste, que nous allons suivre quasiment jusqu’à Las Illas sous un soleil de plomb. Mais avant d’arriver à cette mi-étape, petite mésaventure, nous nous sommes un peu perdus en faisant quelques allers-retours inutiles sur une route où les cartes IGN discordaient de la réalité, presque une heure de perdue et le mental un peu atteint.
Les batteries rechargées, nous repartons à 15h30 de Las Illas par le « chemin de la liberté », sentier qu’empruntaient les français qui fuyaient l’oppression de la France occupée en 1940-45. Le chemin en forêt est bien plus agréable que le bitume de tout à l’heure, nous arrivons à l’Ermitage des Salines et sa très belle fontaine où nous abreuvons avec bonheur de cette eau de source bien fraiche, il fait toujours aussi chaud.
Il doit être bien agréable de bivouaquer ici mais nous repartons, passons le col du Puit de la Neige, traversons une belle forêt de hêtres, et arrivons au Roc de Frausa (1450m). L’effort est récompensé, sur cette crête la vue est sublime de tous les côtés, nous découvrons le Canigou à l’Ouest et la mer semble déjà si loin à l’Est.
Un peu de hors sentier pour retrouver le GR de l’autre côté, le chemin va s’avérer très très long jusqu’à Amélie-les-Bains, nous trottinons voire courons pour essayer d’arriver avant la nuit. Quand nous entrons dans la ville à 21h15, je suis content mais épuisé, je n’avais jamais fait une journée de rando aussi longue…
Petite bière quand même pour se récompenser avant d’aller planter la tente au camping municipal !