Jour 21 : Oulettes de Gaube – Refuge Arrémoulit
26 août
25,5km, 1730m D+, 1610m D-
8h15, départ, la montée est raide vers le col des Mulets, pour une fois le temps est gris, le soleil n’ose pas pointer le bout de son nez.
Col d’Arratille, 2528m, je fais mes adieux au Vignemale et entame la descente vers le refuge Wallon. Une fois en bas, le soleil est revenu et éclaire bien la mignonne petite vallée dans laquelle j’avance, dans la montée vers le col de la Fache, je trouve un ruisseau dans lequel je trempe mes pieds en me préparant mon déjeuner, où je mange enfin la deuxième tomate que je porte depuis Parzan, quel délice.
Je mets encore une bonne heure à atteindre le col, et me voilà de nouveau en Espagne. La Grande Fache (3005m) est accessible d’ici, mais je n’ai pas trop le temps et surtout pas l’énergie pour y faire un détour, mes jambes sont douloureuses depuis ce matin, je paye probablement la grosse journée d’hier.
Je longe un chemin en contrehaut du lac de Respomunso, de son refuge et de son barrage, un trail passe par ici et je me fais doubler par quelques coureurs.
Je marche sur un petit muret à flanc de montagne, puis monte vers les beaux lacs d’Ariel, mes jambes râlent, je crois que je commence à être physiquement à bout de cette journée. Je m’auto-motive, contourne le lac supérieur et entame ma dernière montée, 200m très très raide dans un large pierrier, je n’en peux plus et suis bien content d’arriver en haut.
Le pic Palas qui domine ce petit cirque d’où je viens est impressionnant ! D’ici je vois le refuge, encore 25min dans la caillasse et j’y suis, bien content d’arriver.
Il est 19h, je fais mes étirements en profitant du soleil avant qu’il ne disparaisse derrière les montagnes. Puis, après avoir dîné, je vais au chaud et à la lumière à l’intérieur pour écrire.
Le refuge d’Arrémoulit est petit et rustique, ce qui lui donne beaucoup de charme, et ses gardiens sont sympathiques. Je discute avec les randonneurs qui terminent leur repas alors que la tempête fait rage dehors, j’ai bien fait de choisir de passer la nuit au refuge ce soir, même s’il n’y a pas assez de place et que je dormirai finalement dans le marabout (sorte de grosse tente rigide), j’y suis plus confort que dans ma propre tente.
