Jour 26 : Abri d’Aterbea – Maison d’Azpegi
31 août
21km, 1030m D+, 1060m D-
Je m’habille ce matin en gardant le pire moment pour la fin : remettre les chaussures et chaussettes mouillées et froides, allé les pieds se réchaufferont en marchant.
Il fait gris ce matin en montant vers le sommet d’Occabé (1466m), en contrebas à droite du chemin se trouvent des « cromlechs », il n’y a pas qu’en Bretagne qu’on trouve des pierres érigées datant du néolithique !
Crête d’Urculu, le brouillard et une pluie fine m’accompagnent, je marche dans les fougères humides et glissantes. Avec cette visibilité réduite, je passe mon temps à vérifier mon topo et ma boussole pour ne pas réitérer l’erreur d’hier.
Cabane d’Egurguy (et non pas de Gurguy), quelques rayons de soleil transpercent les nuages pour accompagner délicieusement ma pause déjeuner, assis sur la petite route sèche, pieds nus au soleil.
Une petite douleur au genou va m’accompagner pendant tout l’après-midi, alors je ralentis le rythme, pousse plus fort sur les bâtons, multiplie les pauses par précaution.
Col d’Errozaté, col d’Orgambidé, j’avance tranquillement, alternant chemin humide et petite route déserte, je décide de marcher jusqu’au refuge d’Azpegi et de m’arrêter là, pour ne pas forcer sur mon genou.
Il est 16h10 quand j’arrive à Azpegi, je n’ai jamais terminé une journée aussi tôt ! Je suis bien content, je vais pouvoir me reposer, essayer de soigner mon genou, rattraper mon retard d’écriture, bouquiner…
En plus cette petite maison basque est vraiment mignonne, spacieuse avec une grande cheminée, deux tables et des bancs en bois, une échelle pour monter à un étage tout en bois, une belle fontaine extérieur et un lavabo à l’intérieur (le grand luxe).
En fin d’après-midi je serais rejoint par Elisa, une randonneuse qui fait une semaine de HRP toute seule dans l’autre sens, je réalise à ce moment là qu’elle est la première personne que je vois de la journée !
Elle est très sympathique, nous discutons, nous nous racontons nos déboires respectifs, elle me prête du baume du tigre pour mon genou, nous faisons un feu (que nous sommes malheureusement obligés d’arrêter à cause du mauvais tirage de la cheminée).