Jour 28 : Les Aldudes – Col d’Irazako

Jour 28 : Les Aldudes – Col d’Irazako

2 septembre
28,9km, 1180m D+, 1010m D-

9h, Mark et moi partons sous la pluie, dommage pour une fois que j’enfilais des chaussures sèches !
Col de Berdaritz (685m), je continue encore un bout de chemin avec Mark vers Arizkun, je m’évite le détour par la Peña Alba, 400m plus haut et par les crêtes, avec cette pluie ça n’a pas vraiment d’intérêt.

Nous nous disons au-revoir vers Arizkun, comme j’ai quitté le chemin de mon topo, je suis les balises du GR11 pour ne pas me perdre. Ce que j’arrive quand même à faire… Je demande ma route à la tenancière d’un gîte qui me conseille de suivre la piste puis la route jusqu’à Elizondo, qui n’est qu’à 7km. Au vu de la météo je décide de suivre ce conseil.

J’avais oublié à quel point marcher sur la route c’est long, chiant et monotone, surtout quand il y a des voitures, cette heure et demi me paraît interminable. Heureusement qu’il a arrêté de pleuvoir.

13h, Elizondo, que je suis content !

Cette ville me semble énorme, peut-être la plus grande depuis Bolquères, j’y fais un petite pause déj sur la place centrale. Puis j’en ressors en passant par un petit pont, des ruelles aux noms basques et des maison typiques, blanches, poutres apparentes et croix basques sur les volets, j’adore !

C’est parti pour la deuxième étape de la journée, je me retrouve de nouveau seul, un peu comme depuis le début du Pays Basque, le chemin pas trop difficile passe plusieurs collets, suit un chemin à flanc. Quand tout à coup, en haut d’un petit col, alors que les nuages se dissipent :
L’océan ! Ça y est je vois la côte atlantique, le bleu de l’océan et les plages de sable blanc ! Je suis tellement content ! Je crie de joie, je rigole tout seul, quelques larmes de bonheur coulent sur mes joues.. Je remercie l’ange qui veille sur moi et embrasse ma médaille, St Christophe, patron des voyageurs.

Je repars en chantant dans cet état de félicité,  je ne réalise même pas vraiment que je marche depuis la Méditerranée.
Je chante, je récite mes poésies jusqu’à 18h, quand j’arrive au Col Irazako, et trouve un endroit parfait, plat et herbeux entre les hêtres, encore inondé de soleil à cette heure.

Je me mets pieds nus dans l’herbe fraiche et fais mes étirements au soleil et profite de ses derniers rayons avant qu’il ne disparaisse derrière la hêtraie. Vrai bonheur, surtout quand je repense à la pluie battante de ce matin.

Je suis heureux de passer la dernière nuit de cette rando sous ma tente, au dessus de moi le ciel est bleu et sombre, la lune presque pleine comme à mon départ.

 

Elizondo, village basque.
Toujours le beau paysage basque.
Première vue sur l’océan !
Bonheur absolu.
Petit coin de paradis au col d’Irazako.
Heureux de passer la dernière nuit dans ma tente.

 

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