Jour 5 : Fouillouse – Maison-Méane

Jour 5 : Fouillouse – Maison-Méane

Mercredi 12 août :
16,2km, 830m D+, 900m D-, 7h20 étape, 5h marche

Après une nuit confortable mais assez glaciale, nous nous équipons chaudement, puis mettons un peu de temps à partir car Pierre fait l’aller-retour au village pour trouver une poubelle (oui on ne va pas se trimballer deux bouteilles de bière vides toute la journée !).

Le soleil passe au dessus des crêtes et nous réchauffe agréablement, peu après être partis nous dépassons un groupe d’une vingtaine de marcheurs de 40/50 ans, en discutant avec eux nous apprendrons qu’ils font exactement la même randonnée que nous – enfin que moi – (mais avec des sacs bien plus légers).
Nous grimpons sous le plus beau soleil et ciel bleu que nous ayons eu de la rando, la vallée est magnifique (je manque sérieusement d’adjectifs pour décrire toute cette beauté..), des rivières et des ruisseaux, un troupeau de moutons, des près, des grandes crêtes qui nous cernent..

Dans la montée au col du Vallonet (2544m), on se tire un peu la bourre avec deux VTTistes bien en forme, l’un deux, 56 ans, nous raconte son rythme de vie ici, entre VTT l’été et ski de rando l’hiver, ça fait baver. Puis un jeune randonneur, un peu Into the Wild, torse nu et converses aux pieds, nous dépasse à vive allure dans la montée.
Entre le col du Vallonet et le col de Mallemort le chemin est sympa, plutôt plat, entre 2400 et 2500m d’altitude, ça me rappelle un peu les Pyrénées. Nous croisons, ou plutôt nous fendons en deux un gros troupeau de montons, et faisons connaissance avec quatre ânes peu farouches (sans doute là pour le ravitaillement des bergers).

En rejoignant le col nous passons les « baraquements du Viraysse », sorte de caserne à l’abandon sans doute placée là pour sa proximité avec la frontière italienne. Impressionnante par en dessous, elle possède ce charme des bâtiments en ruine quand ils ne sont pas dégradés.

Col de Mallemort (2558m), c’est parti pour une très longue descente. Rapidement nous apercevons Larche au loin, petit village dans le fond de la vallée vers lequel nous descendons. Dans ce versant, plus sec parce qu’exposé sud, à la végétation plus monotone, mais aux odeurs enivrantes, nous observons notamment un aigle impressionnant avec les jumelles de Pierre.

Quelques centaines de mètres avant Larche notre chemin croise un torrent alors que nous crevons de chaud, nous n’hésitons pas longtemps ! Nouvelle session lessive et baignade, cette eau fraiche et pure qui vient refroidir chaque centimètre carré de notre peau réchauffée, ou qui passe entre nos doigts de pieds d’ordinaire comprimés dans nos chaussures, c’est un moment magique ! Étrange que nous soyons les seuls à faire ça.

À Larche nous faisons le plein d’eau et continuons à marcher sur le GR (en entamant l’étape de demain donc), rapidement, non loin du hameau de Maison-Méane, nous trouvons un endroit idéal pour planter la tente, entre les pins, sur une surface plane et bien confortable parce que tapissée d’épines et juste à côté de la rivière de l’Ubayette.

Il est assez tôt, Pierre fait la sieste, je taille mon nouveau bâton (que j’avais trouvé dans la descente vers Chateau-Queyras, je ne pensais pas qu’il tiendrait aussi bien, mais je l’ai encore aujourd’hui !).
En prenant l’apéro je me fais battre à plate couture au jeu Citadelle, car Pierre s’est offert le luxe d’apporter le jeu dans son sac, il était temps qu’on y joue !
Je me débrouille ensuite pour renverser la moitié de la semoule au kubor, notre dîner de ce soir, par terre.
Avant de nous coucher nous veillons un peu pour observer encore une fois le magnifique ciel étoilé.

 

La nuit glaciale
contraste avec la vallée ensoleillée
Les potos randonneurs
Qu’on est bien ici
Je manque d’adjectifs
Quelques moutons sur le chemin
Le col de Mallemort et les baraquements du Viraysse
En descendant vers Larche (je suis en petit là au bout du chemin, si)
J’suis dans mon jaccuzi, t’es dans ta jalousie
Le bivouac posé
On y joue même aux cartes

 

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