Jour 7, Usciolu – Paliri
17 août : une journée qui m’a parue vraiment longue
28km, 1600m D+, 2220m D-
étape : 10h25, effort : 8h30
Après une mauvaise nuit entre les rafales de vent et le sol caillouteux, je quitte le refuge à 7h, avec pour objectif Asinau que j’espère atteindre pour déjeuner. Le panneau indique 8h40 pour le refuge, mais je prends la variante, l’ancien GR en fait, plus court, qui passe par les crêtes et évite un détour en vallée.
Comme hier, je démarre ma journée en suivant le faîte de la montagne, aux alentours de 1900-2000m pendant quelques heures avant de rejoindre la Bocca di l’Agnone. D’ici je bifurque pour de nouveau prendre une variante « raccourci » par les crêtes, elle commence par traverser quelques très beaux plateaux, je suis tout seul sur ce chemin assez étroit et bordé de buissons d’épines qui viennent doucement griffer mes mollets à chaque pas.
J’avance sans faire de pause, et à bon rythme me voilà dans l’ascension du Monte Alcudina, 2134m. Plus je monte, plus le panorama vaut le coup, j’arrive à la pointe, c’est beau, je peux d’ici admirer les aiguilles de Bavella, par lesquelles je vais passer tout à l’heure.
Je me sens pousser des ailes dans la descente vers le refuge d’Asinau, presque en courant et en doublant beaucoup de monde, j’y arrive en 30min !
Il est tout juste midi, je finis mes cacahuètes en guise de repas après avoir lavé mon linge (c’est à dire un caleçon et un t-shirt).
Je descend dans la belle vallée puis prend l’intersection pour monter aux aiguilles de Bavella, ça monte sec dans un chemin de terre et d’épines aux senteurs qui rappellent les Landes. Sur ce chemin je croise de plus en plus de monde qui font le tour depuis le Col de Bavella. En arrivant aux aiguilles c’est vrai que c’est impressionnant, la vue plein Sud sur la mer est aussi magnifique d’ici !
En descendant vers le col, je croise un couple qui trimballent un tente « 2 secondes », bah bon courage ! Au col ce sont des centaines de voitures garées, des gens partout, ça pue le pot d’échappement et la cigarette, quel choc, vite fuyons !
Sur ce chemin vers la Foca Fizula il fait très chaud, je suis plus bas en altitude qu’à mon habitude. Je passe un petit col d’où l’horizon entre les flancs couverts de pins et la mer au milieu est juste magnifique, cette mer est décidément de plus en plus proche.
Une demi heure de plat en forêt m’amène tranquillement au refuge où j’arrive à 17h30, content.
Je vais y passer une très bonne soirée à dîner puis jouer aux cartes avec quelques français et un italien que j’ai rencontrés au refuge.
Quand j’écris sur mon carnet dans ma tente vers 22h j’ai du mal à croire que je me suis réveillé à Usciolu ce matin…
